Traitements

Quels sont les traitements de l’embolie pulmonaire ?

Le traitement principal de l’embolie pulmonaire est un médicament appelé anticoagulant. Il se donne sous plusieurs formes soit en comprimés (pilule) ou par une injection. C’est un médicament qui « éclaircit » le sang.

D’autres traitements peuvent être utilisés plus rarement et seulement après discussion avec votre professionnel de santé :

  • des médicaments pour faire « fondre » le caillot (appelés thrombolyse)
  • une chirurgie pour retirer le caillot (appelée thrombectomie).

Le traitement de l'embolie pulmonaire


Les objectifs du traitement anticoagulant

Durée du traitement anticoagulant
Le premier objectif de l’anticoagulant est de prévenir l’augmentation du caillot. On veut éviter que celui-ci grossisse et se déplace dans la circulation pour se rendre aux poumons. Le traitement permettra de ressentir moins de malaises. Durant cette période, le traitement permet au corps de se débarrasser du caillot en le faisant « fondre ». 3 à 6 mois la plupart du temps
Le deuxième objectif est de prévenir la formation de nouveaux caillots. Plusieurs mois ou années


Une discussion avec votre professionnel de la santé pour le choix et la durée du traitement vous permettra de comprendre les choix à faire.

Le choix du traitement dépend de votre état de santé général et est ajusté si :

  • vous avez un cancer ou une maladie des reins;
  • vous êtes enceinte ou souhaitez allaiter;
  • vous prenez d’autres médicaments qui ont des conséquences sur le traitement.

La durée du traitement dépend de ce qui a causé le problème : elle peut varier de quelques mois à plusieurs années.

  • pour une cause temporaire ou réversible (ex. chirurgie de la hanche) : le traitement peut durer environ 3 mois.
  • si une cause précise n’a pas été identifiée et que le risque d’un nouveau thrombus est élevé, le traitement sera poursuivi pendant longtemps (plusieurs années).
  • certaines conditions médicales nécessitent aussi un traitement prolongé lorsque ces causes sont toujours présentes (par exemple, un cancer actif ou une maladie inflammatoire)

TVP & EP : Choisir de traiter ou pas ?

Les différents médicaments anticoagulants

Plusieurs types d’anticoagulants sont disponibles pour le traitement des TVP et EP. Votre médecin discutera avec vous des traitements et vous choisirez ensemble le meilleur traitement qui correspond à votre situation. Nous détaillons les différentes possibilités de traitement ci-dessous.

Les formes d’anticoagulants Explications
Traitements intraveineux (directement dans les veines)

Ce traitement se fait avec de l’héparine à l’hôpital.
Traitement par injection sous la peau (ventre ou cuisse)

Ce traitement avec de l’héparine de faible poids moléculaire peut débuter à l’hôpital, mais il se fait ensuite à la maison. Vous pourrez vous l’injecter vous-même, ou recevoir l’aide d’une infirmière ou d’un proche qui a appris la technique.
Comprimé (pilule) à prendre par la bouche

Warfarine (Coumadin™) connue depuis longtemps
Le comprimé se prend une seule fois par jour.
Au début du traitement, des prises de sang très régulières sont nécessaires pour ajuster la dose. Les prises de sang seront ensuite espacées aux 6 à 12 semaines.
Le suivi peut se faire dans les cliniques et les pharmacies.

Anticoagulants oraux directs
Apixaban: Eliquis™
Dabigatran: Pradaxa™
Edoxaban: Lixiana™
Rivaroxaban: Xarelto™

Le traitement existe depuis plusieurs années. Aucune prise de sang pour faire le suivi.

Quels sont les effets secondaires du traitement anticoagulant ?

Les anticoagulants sont des traitements habituellement bien tolérés, avec très peu d’effets secondaires. Lorsque le traitement se fait par injection, cela peut être inconfortable et entrainer des bleus (ecchymoses) à l’endroit de l’injection. Ces réactions sont souvent mineures et sans conséquence.

Le risque principal est le saignement puisque le but du traitement est d’éclaircir le sang. Si vous prenez un anticoagulant et que vous vous blessez (coupure, chute) ou pendant les règles chez les femmes, le saignement peut être un peu plus abondant. Dans presque tous les cas, les saignements sont légers et s’arrêtent seuls, sans aucun autre traitement.

Si vous êtes inquiet par rapport aux risques associés à un traitement anticoagulant, il est important d’en discuter avec un professionnel de la santé.

Si vous prenez un traitement anticoagulant et que vous avez un saignement, il est important d’en parler avec un professionnel de la santé.

Si vous voyez du sang rouge ou noir dans les selles, les vomissements, les urines ou les crachats, il faut immédiatement consulter.

Quels sont les bénéfices du traitement anticoagulant ?

Le principal bénéfice du traitement anticoagulant est de prévenir l’augmentation du caillot formé. Il permet aussi de :

  • éviter que le caillot grossisse et se déplace vers les poumons.
  • ressentir moins de malaises (on fera le lien en nommant ceux qui seront nommés dans la section sur l’examen clinique).
  • se débarrasser du caillot en le faisant « fondre ».
  • prévenir la formation de nouveaux caillots.

Comment s’impliquer dans le choix du traitement ?

La première chose à faire est d’en discuter avec les professionnels de la santé et de se renseigner, comme vous le faites actuellement en consultant ce portail.

Dans la majorité des cas, le traitement avec un anticoagulant présente plus de bénéfices (amélioration des symptômes et prévention d’aggravation du caillot et de nouveaux caillots) que de risques (saignements).

Pour choisir le traitement, le médecin tiendra d’abord compte de votre état de santé et de vos préférences.

Les bas compressifs ne sont pas un traitement pour les TVP et EP. Ils peuvent être utilisés pour améliorer les symptômes reliés à l’enflure d’une jambe à la suite d’une thrombose veineuse profonde et pour prévenir les complications à long terme.